05/05/2009

Les résolutions «Say on Pay» déposées par Ethos et huit caisses de pension publiques suisses auprès des cinq plus grandes sociétés cotées en Suisse ont porté leurs fruits. En effet, quatre des cinq sociétés (ABB, Credit Suisse Group, Nestlé et UBS) ont accepté de soumettre les rémunérations au vote des actionnaires, ce qui a permis à Ethos de retirer la résolution.

Une seule société (Novartis) a refusé d'entrer en matière et a recommandé aux actionnaires de refuser la résolution. Au vote, 31% des voix ont néanmoins soutenu la résolution, ce qui est un grand avertissement pour le conseil d'administration.

Dans les quatre autres sociétés, les actionnaires ont pu voter sur le rapport ou le système de rémunération. Dans chacun de ces cas, Ethos a cependant estimé que la transparence et la structure du système de rémunération n'étaient pas encore suffisantes au regard de la bonne pratique internationale. Lors des quatre assemblées générales concernées, entre 8 et 14% des voix ont suivi l'avis d'Ethos en refusant d'approuver le rapport ou le système de rémunération. Un signal qui a été reconnu par plusieurs des conseils d'administration qui ont déjà promis des améliorations de leur système de rémunération.

Chez Novartis, le soutien important à la résolution d'Ethos devrait maintenant encourager le conseil d'administration à proposer aux actionnaires l'année prochaine des droits en matière de rémunérations. Si ce n'était pas le cas, il est fort probable que la même résolution sera à nouveau présentée et que celle-ci obtiendra un soutien encore plus grand. En effet, le vote consultatif du rapport de rémunération devient la norme auprès de plus en plus de sociétés.

Dans le cas d'ABB, Credit Suisse Group et Nestlé, le vote consultatif du rapport de rémunération a permis à une importante minorité d'actionnaires d'exprimer leur insatisfaction par rapport au système de rémunération. Même si ce ne sont que 8 à 14% des voix à avoir refusé de soutenir le conseil d'administration, le signal a été suffisamment fort pour que les trois sociétés concernées annoncent déjà des modifications de leur système de rémunération. En particulier, les critères de performance appliqués aux plans de participation devraient être introduits ou renforcés. Ethos salue cette démarche et espère que les améliorations à venir permettront de pouvoir accepter l'année prochaine le rapport de rémunération.

Finalement chez UBS, Ethos espère que le conseil d'administration, partiellement renouvelé lors de la dernière assemblée générale, reconnaîtra le signal donné par les actionnaires qui ont refusé le nouveau modèle de rémunération. En l'occurrence, pour beaucoup d'investisseurs il est indispensable que le système prévoie une limite de la rémunération variable en pourcentage du salaire fixe.

Au cours des prochains mois, Ethos poursuivra le dialogue engagé avec les sociétés cotées en Suisse en matière de rémunération des instances dirigeantes. Comme lors des années précédentes, Ethos publiera en début d'automne son étude détaillée des rémunérations 2008.

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